Rallye WRC Monte-Carlo 2016 (Gap, France)
Le mois de Janvier est généralement relativement calme pour les passionnés de sports mécaniques ; heureusement, il y a le Monte-Carlo ! Ce rallye qui marque le début de la saison de rallye WRC est une véritable légende et il suffit d'y assister pour s'en rendre compte.
Quelques jours auparavant, la neige est tombée en quantité dans le massif du Champsaur, et les températures hivernales ont permis une conservation de la neige jusqu'au Monte-Carlo sur certaines portions.
Cette année, c'est accompagné de Benoist et de mon père que je me rends au rallye. Le départ s'effectue le vendredi matin afin de rejoindre l'ES3. Nous sommes placés à la sortie d'une épingle en montée, sur une portion de route presque sèche. Certains pilotes nous gratifient de beaux travers, le ton est donné ! Après cette première "mise en bouche", nous allons à l'ES8, sur une portion rapide ponctuée par un léger saut puis une enfilade droite gauche, le tout sur un revêtement bosselé. Sébastien Ogier ouvre le bal et passe à fond, la voiture décollant complètement à l'amorce du saut, avant d'atterrir pour attaquer sans "broncher" l'enfilade bosselée : impressionnant ! Au fur et à mesure des passages, on se rend compte de l'écart de comportement routier entre les WRC et le reste du plateau : les passages rapides sont négociés avec un peu plus de retenue car l'ensemble châssis/trains roulants ne permet tout simplement pas de passer à fond. La dextérité des pilotes est remarquable, gérant subtilement la balance de la voiture lors des accélérations en entrée de courbe rapide en grâce au freinage pied gauche, c'est grandiose ! François Delecour réalise devant nous un passage à la limite de la correctionnelle, avec une réception de saut sur la roue avant droite avant d'attaquer immédiatement un enchainement gauche-droite ! Après une journée riche en spectacle, nous nous rendons à Ancelle pour une bonne nuit de repos.
Le lendemain matin, nous voilà partis en direction du col de Moissière pour l'ES 10-12. Après une heure de marche, nous arrivons sur les hauteurs du col alors que le soleil commence à peine à se lever. Il est environ 8h30, et les ouvreurs effectuent un passage de reconnaissance. Nous apercevons Simon Jean-Josephe (l'ouvreur de Sébastien Ogier) au volant d'une Golf 7 R ; il cherche à déterminer le niveau de grip de la route, certaines portions étant enneigées/verglacées. Le travail des ouvreurs est primordial dans ces conditions car la chaussée change constamment, la rendant très piégeuse (alternance de portions sèches/humides/enneigées/verglacées sur une même spéciale). Et cela est d'autant plus vrai qu'une partie du col de Moissière est habituellement coupée à la circulation (domaine skiable l'hiver), et donc non déneigée ! Lors du premier passage de la journée, je me suis placé dans une épingle en montée toute verglacée. Il n'y a aucune adhérence est les pilotes ont beaucoup de difficultés à ressortir de l'épingle en raison d'un manque flagrant de pouvoir directeur au niveau du train avant et d'une motricité quasi nulle. Les passages sont ponctués de nombreuses glisses, mais sont relativement lents à cause du manque de grip. Pour le second passage de la journée, je rejoins Benoist qui est placé un peu plus haut au niveau du col, dans une grande courbe rapide à gauche. Arrivés en entrée de courbe, la plupart des pilotes partent en dérive à vive allure sous la neige, c'est grandiose ! En arrière plan, le paysage est sublime, tout enneigé et avec la montagne qui domine la vallée en contre-bas.
La journée se termine déjà pour nous et il est temps de rentrer à Lyon. Le spectacle aura été au rendez-vous et les "spots" proposés par Benoist nous ont permis de profiter de passages à la fois variés et spectaculaires ! La sélectivité du parcours n'aura pas épargné certains équipages, contraints d'abandonner : Kubica, Camilli, Latvala, etc. A l'issu du rallye, Sébastien Ogier s'impose pour la troisième fois consécutive au volant de sa Polo, devant Andreas Mikkelsen (VW) et Thierry Neuville (Hyundai). Sébastien Lefebvre termine à une encourageante 5e place.
Quelques jours auparavant, la neige est tombée en quantité dans le massif du Champsaur, et les températures hivernales ont permis une conservation de la neige jusqu'au Monte-Carlo sur certaines portions.
Cette année, c'est accompagné de Benoist et de mon père que je me rends au rallye. Le départ s'effectue le vendredi matin afin de rejoindre l'ES3. Nous sommes placés à la sortie d'une épingle en montée, sur une portion de route presque sèche. Certains pilotes nous gratifient de beaux travers, le ton est donné ! Après cette première "mise en bouche", nous allons à l'ES8, sur une portion rapide ponctuée par un léger saut puis une enfilade droite gauche, le tout sur un revêtement bosselé. Sébastien Ogier ouvre le bal et passe à fond, la voiture décollant complètement à l'amorce du saut, avant d'atterrir pour attaquer sans "broncher" l'enfilade bosselée : impressionnant ! Au fur et à mesure des passages, on se rend compte de l'écart de comportement routier entre les WRC et le reste du plateau : les passages rapides sont négociés avec un peu plus de retenue car l'ensemble châssis/trains roulants ne permet tout simplement pas de passer à fond. La dextérité des pilotes est remarquable, gérant subtilement la balance de la voiture lors des accélérations en entrée de courbe rapide en grâce au freinage pied gauche, c'est grandiose ! François Delecour réalise devant nous un passage à la limite de la correctionnelle, avec une réception de saut sur la roue avant droite avant d'attaquer immédiatement un enchainement gauche-droite ! Après une journée riche en spectacle, nous nous rendons à Ancelle pour une bonne nuit de repos.
Le lendemain matin, nous voilà partis en direction du col de Moissière pour l'ES 10-12. Après une heure de marche, nous arrivons sur les hauteurs du col alors que le soleil commence à peine à se lever. Il est environ 8h30, et les ouvreurs effectuent un passage de reconnaissance. Nous apercevons Simon Jean-Josephe (l'ouvreur de Sébastien Ogier) au volant d'une Golf 7 R ; il cherche à déterminer le niveau de grip de la route, certaines portions étant enneigées/verglacées. Le travail des ouvreurs est primordial dans ces conditions car la chaussée change constamment, la rendant très piégeuse (alternance de portions sèches/humides/enneigées/verglacées sur une même spéciale). Et cela est d'autant plus vrai qu'une partie du col de Moissière est habituellement coupée à la circulation (domaine skiable l'hiver), et donc non déneigée ! Lors du premier passage de la journée, je me suis placé dans une épingle en montée toute verglacée. Il n'y a aucune adhérence est les pilotes ont beaucoup de difficultés à ressortir de l'épingle en raison d'un manque flagrant de pouvoir directeur au niveau du train avant et d'une motricité quasi nulle. Les passages sont ponctués de nombreuses glisses, mais sont relativement lents à cause du manque de grip. Pour le second passage de la journée, je rejoins Benoist qui est placé un peu plus haut au niveau du col, dans une grande courbe rapide à gauche. Arrivés en entrée de courbe, la plupart des pilotes partent en dérive à vive allure sous la neige, c'est grandiose ! En arrière plan, le paysage est sublime, tout enneigé et avec la montagne qui domine la vallée en contre-bas.
La journée se termine déjà pour nous et il est temps de rentrer à Lyon. Le spectacle aura été au rendez-vous et les "spots" proposés par Benoist nous ont permis de profiter de passages à la fois variés et spectaculaires ! La sélectivité du parcours n'aura pas épargné certains équipages, contraints d'abandonner : Kubica, Camilli, Latvala, etc. A l'issu du rallye, Sébastien Ogier s'impose pour la troisième fois consécutive au volant de sa Polo, devant Andreas Mikkelsen (VW) et Thierry Neuville (Hyundai). Sébastien Lefebvre termine à une encourageante 5e place.
(Crédit photo : Benoist Grangier)